De son expérience personnelle comme fils d'immigrés, Denis Do a voulu imaginer ce qui aurait pu se passer pour une famille qui serait restée en Chine au lieu d'émigrer au Cambodge, puis en France. Il nous explique qu'il a eu des difficultés à réunir des locuteurs du teochew, un dialecte chinois minoritaire. Ainsi, le dialogue des enfants a été interprété phonétiquement par une petite fille ne parlant pas la langue.
Le film raconte l’histoire d’une famille chinoise sur six générations à Swatow (Shantou) en Chine, du 19e siècle à aujourd’hui avec en toile de fond les grands bouleversements qu'ont connu ses habitants: l'embargo des occidentaux en 1886, le typhon de 1922, l'occupation japonaise en 1940 puis l'arrivée timide de la société de consommation dans les années 90. Avec toujours cette question: partir ou rester ? Très sobre, presque un documentaire déguisé, La Forêt de Mademoiselle Tang est très réussi.
Garden of Remembrance est très différent, je l'ai vu comme un clip musical très agréable mais pas inoubliable. On y voit une jeune femme répéter les mêmes gestes chaque jour, jusqu'à ce qu'elle rencontre un jeune homme et qu'ils établissent un nouveau rituel quotidien ensemble. Mais nulle idylle n'est éternelle et notre protagoniste revient à ses habitudes d'origine... Nous apprenons par ailleurs que Naoko Yamada travaille sur un nouveau long métrage et qu'elle n'a pas pu se déplacer à Annecy cette année.