Deuxième long métrage français de la sélection avec Les Hirondelles de Kaboul, également présenté et primé à Cannes, J'ai perdu mon corps fait un peu figure de film superstar. Déjà remarqué pour ses courts décalés au sens propre comme au sens figuré avec Une histoire vertébrale et Skhizein, Jérémy Clapin a fait le buzz avec cette histoire de main coupée qui cherche à retrouver son hôte. Le film évolue donc en dichotomie entre cette main qui aurait pu figurer dans la famille Adams et le jeune Naoufel, orphelin d'une famille aisée désormais livreur de pizza et encore possesseur de tous ses membres.
La mise en scène est remarquable, certains passages sont d'une originalité et d'une virtuosité rares (le parapluie !) et pourtant, la fin m'a un peu laissé sur ma faim. Je pense avoir compris la symbolique du film, mais il me manque un petit quelque chose pour pleinement l'apprécier. Cela dit, si la standing ovation à la fin de la séance peut donner une indication, il y a là un grand prix en puissance !