De Roger Mainwood.
Raymond Briggs n'est pas très connu en France, mais c'est un illustrateur renommé en Grande Bretagne. L'adaptation animée de son chef d'oeuvre The Snowman passe tous les ans à Noël outre manche depuis 35 ans. Ethel and Ernest est également adapté d'une bande dessinée très personnelle car elle relate la vie des parents de Briggs depuis leur rencontre jusqu'à leur mort en 1971. Comme Briggs le dit lui-même en préambule, leur vie n'a pas été exceptionnelle mais les époques qu'ils ont traversé l'ont été.
Lorsque la Grande-Bretagne entre en guerre contre l'Allemagne, ils sont mariés, ont acheté une maison et ont déjà leur fils Raymond. Celui-ci doit être évacué de Londres à l'âge de 5 ans pour aller vivre avec des parents à Dorset, par ordre du gouvernement. Plus tard, une épreuve bien différente les attend : leur fils se laisse pousser les cheveux et devient étudiant en art -- cette partie a manifestement touché une corde sensible dans le public Annécien :-)
Le film reproduit fidèlement le trait, les couleurs et les textures d'un livre de Briggs: pour autant, il serait erroné de penser qu'il s'agit d'un film pour enfants.
Il s'agit surtout d'une histoire très intime d'anecdotes, de drames petits et grands mise en valeur par une réalisation classique mais impeccable. Le réalisateur nous confie d'ailleurs en début de séance que Briggs n'a accepté ce projet qu'en raison d'une confiance mutuelle et ancienne remontant à des collaborations / adaptations antérieures.