Ce fut une bien belle journée d'animation, et voici quelques réflexions à chaud sur le premier jour !
Tout commence avec The Case of Hana and Alice qui nous vient tout droit du Japon. C'est la première œuvre animée d'un réalisateur en prises de vues réelles, et ça se voit. Le fait qu'il aie utilisé la rotoscopie accentue cet effet réaliste. Certains plans sont assez audacieux au niveau du cadrage (quoique je n'apprécie pas trop le cadrage iphone, mais c'est une autre histoire). Le récit est bien mené et se met au niveau de ses héroïnes, des collégiennes de 14 ans. Situations cocasses, un peu givrées et plus sérieuses s’enchaînent plutôt bien. A voir !
Le second long métrage que j'ai eu l'honneur de voir aujourd'hui est Tout en Haut du Monde. La mécanique de l'histoire est somme toute assez classique, un récit initiatique d'une jeune fille à la recherche de son grand père explorateur. La réalisation est de toute beauté. Je pourrais juste reprocher une fin un peu fleur bleue, mais cela reste un très bon film d'animation. Prix en perspective ? Attendons de voir la suite !
Les courts en compétition n°1 étaient assez inégaux, mais la fatigue commençait à se faire sentir. On retrouve Adam Elliot (Harvy Krumpet, Mary and Max) aux commandes de Ernie Biscuit. Celui-ci ne démérite pas et reste toujours dans la même veine tragicomique, absurde et pince-sans-rire du réalisateur. Le meilleur métrage de la sélection toutefois (à mon humble avis bien sûr) se trouve être Amélia & Duarte. Une fois n'est pas coutume, la pixilation est sortie de son cadre abstrait pour raconter l'histoire très concrète d'une relation amoureuse qui prend fin. C'est gentillement drôle et très bien réalisé !
Le Prophète a fait l'ouverture du festival et c'est bien mérité : cet omnibus de 9 segments de 9 réalisateurs différents reprend les poésies de Khalil Gibran. Des grands de l'animation tels que notre Bill Plympton préféré, Tomm Moore, Joann Sfar se sont prêtés au jeu pour notre plus grand plaisir. Certaines séquences chantées sont un peu psychédéliques, mais dans l'ensemble c'est un grand moment d'animation et de poésie.
C'est tout pour aujourd'hui ! Je détaillerais un peu plus si mon emploi du temps le permet...
1 De etbougekobe -
CMC 6 - off limits
La séance de 23h a une saveur particulière : yeux fatigués, corps rincés, un brin de nervosité, les rires deviennent idiots et les baillements irrésistibles. Mais avec le poids des années, j'ai de plus en plus écarté cette séance de mon planning.
Cette année, j'ai décidé de changer ! Je retourne voir Spike and Mike, je délaisse les TV et je mets du 23h.
Je m'encanaille !
C'est donc résolue à respecter ce nouvel engagement que je prends place -où je veux - dans la grande salle pour les courts 6. J'en profite pour afficher "2" au compteur des séances du jour. Ce n'est pas lourd.
Ce que j'ai retenu de la séance : mes yeux fatigués, mon corps rincé (et la météo a mis son grain de sel) n'ont pas résisté. Des voisines ont même gloussé nerveusement pendant 10 minutes sur un film dont je tais l'identité.
Néanmoins, cette sélection vaut le détour pour the Betrayal, qui nous plonge dans un état épileptique, idéal pour servir le propos, Mynarski chute mortelle, que j'aurais bien vu dans une sélection classique, Planet Sigma, pour les têtes à têtes avec les bestioles.
Passés les quelques moments de souffrance entre, je garde tout de même un bon souvenir.
À tenter pour ceux qui trouvent qu'il ne se passe jamais rien de bon après minuit !