La route traversant Nullarbor en Australie fait 1700 km de long, est quasiment droite et est exempte de végétation. Un cadre idéal pour un road movie déjanté avec pour protagonistes deux hommes que l'âge oppose : un vieillard décontracté en coccinelle et un jeune arrogant en décapotable. Le duel s'annonce féroce ! Ce court est un digne héritier de la tradition des cartoons.
On change brutalement de registre avec Dwa kroki za (Two Steps Behind), où un jeune homme quitte sa campagne natale pour la ville. C'est vraiment très allégorique ! Des découpages façon Monty Python, mais sans le côté absurde, cela nous donne un court sympathique.
Miss Daisy Cutter et cette fois ci ce n'est pas Mickey qui a gagné. D'ailleurs il a l'air un peu mort, ce qui n'est pas pour me déplaire. Ce clip façon cases de bande dessinée suit le rythme furieux de la chanson Nux Vomica : ça ne s'invente pas.
Teatriños : Homenaxe ao mineral do repolo est comme son nom l'indique un "hommage au minéral du chou" façon petit théâtre de marionnettes. Le poème de départ devait être gratiné, à défaut d'être bouilli.
Der grosse Bruder (Le Grand Frère) est sans doute le plus appréhendable des courts de la sélection, dans la grande tradition de la main qui dessine directement des personnages sur une feuille de papier. Les personnages ont évidemment leur petite histoire, c'est mignon !
Night Sounds (Bruits Nocturnes) reprend quand à lui le thème des monstres cachés sous le lit. Bon, ça ne fait rien, mais par contre si la pianiste voulait bien arrêter de jouer ce morceau démoniaque... A la fin de la nuit, une aube pas beaucoup plus rassurante : un grand œil vous regarde. Un court étrange et malgré tout attachant...
A Lost and Found Box of Human Sensation (À la recherche des sensations perdues) ne prête pas à rire; un jeune homme perd brutalement son père et cherche à surmonter son chagrin. Lorsque le média s'efface pour faire place au sujet, on sait qu'on a affaire à un grand court métrage. Je dis : prix en puissance !
Dans Kamene (Pierres), des hommes travaillant dans une carrière au bout du monde sont visités par la femme du contremaître. Elle réalise bientôt combien le labeur a changé son mari, désormais distant et même capable de tuer sans état d'âme. Ses tentatives d'amener un peu de féminité et de couleur dans ce monde morne sont elles toutes vouées à l'échec ? Voici un métrage slovaque de 26 minutes en marionnettes -- cela suffit à effrayer la majorité des festivaliers sains d'esprit, mais il faut croire que je ne me range plus tellement dans cette catégorie. C'est même mon film préféré dans cette sélection !
1 De etbougekobe -
CMC 4 en 4 mots : JE PERDS TU GAGNES
Le road movie "Nullarbor" où s'affrontent Waddy et Bernie est amusant, notre oeil frise lorsque le petit papi fait perdre la tête au jeune conducteur en manque de nicotine. Même le train se moque de lui (les containers "AH" défilent devant lui sur le passage à niveaux).
J'ai également retenu la musique de The Veils - Nux Vomica - pour "Miss Daisy cutter". Je le trouve limite clip.
"a lost and found box..." fonctionne à merveille et je pense ne pas être la seule émue par ce court puisque le thème abordé est universel (j'allais écrire "universeul", lapsus révélateur ?).
En revanche, je suis vraiment passée à côté de "night sounds" et pourtant, je suis sensible aux monstres cachés sous le lit...
Nous terminons avec un court - un peu long ? - qui me fait beaucoup penser au film "Dancer in the dark" : le désespoir en chansons. Coeurs de pierre s'abstenir.
2 De etbougekobe -
TVC 4 en 4 mots : DES ASTRES, DES GUEUX
Nous démarrons directement par le plus long de la sélection (près de 3/4 d'heure) : Star Wars façon Robot Chicken.
Soyons clair, les amateurs de Star Wars retrouveront dans cette parodie les nombreuses références dans les moindres détails. Je suis certainement passée à côté de beaucoup de choses, mais je n'ai pas eu l'impression pour autant d'avoir raté un train. J'ai ri !
"Horace" est un cochon gras du bide qui bouge sa graisse en chanson. C'est même pas beau, même pas drôle. Mon calvaire dure 45 secondes.
"Debil stars : blackchapel" pourrait être rebaptisé "white and black". Nous sommes donc à Blackchapel, sur la trace de Jack the ripper. Holmes et Watson ressemblent respectivement à Morgan Freeman et Arnold (d'Arnold et Willy). Au cours de leur enquête, leur chemin croise celui de Jack the skipper descendu du Whitepearl. Jack les malmène et Watson fini par être soigné par le doc : Emmett Black. Des références à gogo, grand public.
"Le fond du bocal" est sans surprise pour moi, puisque ce projet (en partie annécien !) était présenté il y a quelques années au MIFA. Des saynètes avec des poissons, et la voix de Bruno Solo. Voilà.
"Aqua Teen Hunger force" est bien dégueu. Et ça ne me fait même pas rire...
Côté animation, "Petits joueurs" est dans la veine de "Panique au village". Je n'ai pas grand-chose d'autre à ajouter puisque je ne me souviens même pas de l'histoire; C'est dire !