Pl.ink! ou le chaos personnalisé dans un enfant. Le petit va en montrer de toutes les couleurs à son père peintre. Coloré et amusant, Pl.ink! est une belle introduction pour cette séance. Pour l'anecdote, la réalisatrice est montée sur scène avec un jeune enfant, nul doute sur la source d'inspiration de ce film !
Kapitän Hu reprend un principe proche de l'alinéa pour raconter les aventures du capitaine Hu, perdu avec son bateau au milieu des Alpes. Après quelques péripéties avec les autochtones, dont un yéti local, le fier capitaine réussira à reprendre la mer. Un film drôle et sans prétention.
Dans Paths Of Hate, deux aviateurs s'affrontent. Au delà de leur camp, au delà de leur vie, au delà même de la mort, ils se haïssent viscéralement. Quelle part d'humanité leur reste-t'il ?
Rien n'empêchera la poule de faire sa ballade du matin (A Morning Stroll) à New York, que ce soit en 1950, en 2009 ou en 2050 ! Un très bon court métrage au timing impeccable. Un petit prix ?
O sapateiro (Le Cordonnier) a un rendu proche de l'animation sur sable, comprenez un fort grain, des teintes ocres et une propension au drame. Notre cordonnier voyage dans ses souvenirs en regardant de vieilles paires de chaussures. Est-ce tout ce qu'il lui reste ?
"J'aimerais bien avoir des ciseaux avec des bouts pointus". La phrase peut prêter à rire dans la bouche d'un enfant, mais Les Ciseaux Pointus montre plutôt une psychopathe en herbe qui ne reculera devant rien ! Un peu de comique de répétition ne fait pas de mal, à condition de confisquer les ciseaux.
La poisse a un visage dans Chroniques de la Poisse, celle d'un poisson plus très frais mais au pouvoir redoutable : ses bulles de malchance. Les malheureux protagonistes de l'histoire vont vite le comprendre ! Humour noir au menu, attention aux arêtes !
J'ai modérément apprécié Junk sur le thème de la junk food, avec un héros qui mange des pneus trempés dans l'huile. Son obsession pour la malbouffe pourrait bien lui coûter cher !
Maska, adapté d'une nouvelle de Stanislas Lem (auteur de science-fiction philosophique qui a écrit entre autres Solaris) est l'ovni de la sélection, et peut-être même du festival cette année. Duenna est une créature synthétique et multi-formes, qui poursuit malgré elle un but inconscient. Duenna découvre sa vraie nature alors qu'il est trop tard, mais peut-elle encore éprouver des remords ? Les 24 minutes de ce film en marionnettes ne laissera personne indifférent.
1 De etbougekobe -
CMC 3 en 3 mots : DANS LE VISEUR
Je me suis découvert un intérêt pour les combats aériens avec "Paths of hate" où 2 hommes consumés par la haine s'affrontent jusqu'au décharnement. On passe d'une ambiance gris-bleu au rouge avec une violente élégance, les ballets aériens tels les rubans des gymnastes font place à des ramifications rouge sang.
"A morning stroll" a reçu mon choix pour le prix du public. C'est efficace, je lui trouve une petite faiblesse dans le choix des graphismes pour illustrer 2009 vite oubliée au profit du récit.
Un poisson contrarié peut causer bien des dégâts, c'est ce que l'on découvre avec "Chroniques de la poisse". Le dessin me fait penser à Beavis & Butthead en plus travaillé. Le tout fonctionne à merveille.
2 De etbougekobe -
TVC 3 en 3 mots : VENI, VIDI, VICI
Bao, Fei et Xin sont les 3 moines tibétains de "Holymonks". Le vieux sage lance un défi aux deux apprentis. C'est bien fait, mais ça casse pas trois pattes à un canard.
Le deuxième film de télé nous embarque dans une enquête, menée par "Angelo : mais qui a tué monsieur lapin ?". Accusé à tort, Angelo doit découvrir qui a malmené le doudou de son petit frère. C'est efficace et plaisant.
"C'est du chinois" est le moment pédagogique de la sélection : une petite fille apprend auprès d'un dragon comment écrire "chat" en idéogramme. C'est interactif et joli.
Les "octonauts" sont une bande de joyeux animaux marins qui nettoie les fonds d'une fuite de gaz polluant. Il s'adresse sans doute aux plus jeunes puisque le moment le plus palpitant est l'activation des essuie-glaces. Plouf !
"Le petit Nicolas" colle bien à l'histoire originale, ici "à la récré on se bat". Nicolas se dispute avec un camarade et se promettent de se battre à la récré. Toute la classe est enthousiaste, les deux protagonistes en revanche sont de moins en moins chauds... Nicolas et ses amis prennent des couleurs et des rondeurs, je reste cependant nostalgique des dessins de Sempé.
Enfin, le film attendu de la sélection "le petit Prince" (près de 3/4 d'heure). Le récit a beau être fidèle à l'original, je suis perturbée par l'animation. Le générique chanté par Yannick Noah m'a d'emblée coupé les pattes. Les paysages ont l'air pas finis, les visages sont la plupart du temps plongés dans l'ombre et les lumières ne sont pas toujours heureuses. Si nous allions déjeuner ?