Something Left, Something Taken commence avec quelques règles de criminologie appliquée. Sur le lieu du crime, il y a toujours quelque chose en plus, et quelque chose en moins. Un couple en vacances pris en stop par un inconnu pense bientôt être tombé sur un tueur en série... L'histoire est simple et bien menée et la réalisation est impeccable. Dans la même veine, Xing raconte la rencontre improbable entre deux étudiants et deux élans après que les premiers aient manqué d'écraser les seconds. Humoristique et bien réalisé.
Domashnij Romans, une romance de famille ou encore la madeleine de Proust trempée dans du thé russe. Un court somme toute assez décousu ! Nettement plus abstrait, The Waterwalk commence avec une citation de Nietzsche sur la beauté et l'absence de celle-ci. On comprend assez vite pourquoi lorsqu'un ballet grotesque débute avec des gros hommes nus comme chorégraphes. Passons...
La Détente nous la joue champ de bataille transposé en parc d'attraction; mais le feu d'artifice pourrait bien être le dernier... lorsque la réalité rattrape le soldat parti dans sa rêverie. Le graphisme façon Toy Story tranche fortement avec le sujet -- on rit jaune !
Meniscus est à l'opposé de Waterwalk; hyper esthétisé et complètement hypnotique. Un très beau court métrage qui pourtant m'a laissé un peu froid, comme si je n'avais pas pu saisir d'émotion.
Conto do vento, le conte du vent relate la vie de la jeune Salva, mis au ban du village avec sa mère Ábia. Le seul crime de celle-ci est d'avoir révélée être enceinte par la faute d'un homme de foi dans un couvent. Mais les rumeurs courent, enflent jusqu'à devenir intenables; Ábia et sa fille sont forcément des sorcières et méritent le bûcher ! Une histoire triste et touchante, très bien mise en images.
Viagem a Cabo Verde, voyage au Cap Vert est le récit probablement authentique d'un jeune homme qui a abandonné l'esclavagisme moderne (montre, téléphone portable, planning) au profit d'un retour aux sources. Mêlant plusieurs techniques d'animation ainsi que des esquisses et aquarelles, ce film a ma préférence dans cette sélection. Un petit prix ?
1 De etbougekobe -
CMC 2 en 2 mots : CHERE CHAIR
Quelques compléments sur cette sélection, puisque mon avis rejoint celui de Cebe...
J'ai pris "the Waterwalk" comme une immense mascarade, un moyen pousser le spectateur dans ses retranchements, le tout saupoudré de musique country "Jesus walking on the water".
J'ai été impressionnée par "la Détente" où ce terme prend tous ses sens. Les soldats attendent le signal des langues de belle-mère pour mener l'assaut, la fleur au fusil, et ensuite être décorés par une médaille en chocolat. C'est inventif et original.
Et de l'original à l'orignal, il n'y a qu'un pas. "Xing" est sans doute le prix-du-publicable de la sélection. 2 élans bedonnants et néanmoins dans la force de l'âge s'échappent du giron maternel pour aller boire des bières entre potes. C'est comme cela que nous retrouvons 2 étudiants, 2 élans et un pote-élan collant autour d'un feu de camp. Rire garanti !
"Conto do vento" n'est pas vraiment une histoire inédite mais marque par le point de vue utilisé. Nous sommes dans la peau du vent : on tournoie, on souffle, on s'élève au-dessus du bûcher. Rien ne le touche, mais nous sommes touchés.