Je t'Aime reprend trait pour trait les obsessions de Mamoru Oshii (Ghost in the Shell). Un basset, seul survivant d'une une métropole désertée rencontre une créature mécanique, poupée inhumaine et arme de destruction massive. L'issue est prévisible. Une animation impeccable pour un récit un peu long, et lent.
Les Journaux de Lippset est une biographie inventée du cinéaste expérimental canadien Arthur Lipsett. Je n'ai pas trop accroché, mais les qualités artistiques de ce court sont indéniables.
Mémoire fossile est un candidat au grand prix. Un jeune garçon visite son grand-père malade et découvre son histoire au travers d'un stéthoscope. Le vieil homme était mineur, et on aperçoit des bribes de mémoire : là le vestiaire de l'usine, là un coup de grisou. L'image est grise charbon, parfois effacée, parfois dure et minérale. Sobre et efficace, l'un de mes courts préférés cette année.
Hand Soap gagne haut la main la palme du film le plus dérangeant de cette année. Le réalisateur ne nous épargne rien dans cette vision crue et désabusée de l'adolescence. Ambiance malsaine garantie !
Un jeune loup part à la rencontre de son père, qu'il n'a pas vu depuis l'enfance. Old Fangs fonctionne sur les non dits et les flashbacks intenses. Une belle expérience narrative.
La Femme Squelette est une adaptation libre d'un conte inuit, transposée sur une jeune mère qui n'attend plus grand chose de la vie. J'ai bien aimé la réalisation léchée et le monologue raffiné. Reste à voir si le jury suivra !
Le Silence sous l'Écorce laisse entrevoir une histoire implicite, jamais expliquée. Deux créatures imaginaires découvrent la neige, et commencent à interagir avec elle. Très bien fait, et mon préféré dans la sélection n°5.