Sur deux îles perdues au milieu de l'océan, deux clans de samouraïs se livrent une lutte sans merci pour le contrôle d'un îlot minuscule. Il se pourrait bien qu'un tel acharnement leur soit fatal... Nous avons là un bon Supinfocom, drôle et bien réalisé, et un prix possible !
La Soupe à l'Engrais des Gobelins entre dans cette même catégorie : un petit garçon s'imagine que ses grands-parents mettent de l'engrais dans sa soupe. Ca fait grandir ! Un troisième joueur, l'EESA, entre dans la compétition avec Papillon. En ce temps là, il n'y avait pas de photocopieuse mais d'autres moyens tout aussi efficaces pour dessiner des papillons. A condition d'y mettre du sien !
Un spectacle original en prises de vues réelles et faisant réfléchir à la vérité de l'image ? C'est le propos de Carlitopolis. Carlito la souris en voit de toutes les couleurs avec son maître Luis : un grand documentaire certes pas à la hauteur d'un Dahucapra Rapidahu, mais pas avec les mêmes moyens non plus. Chapeau !
Sleep with the Fishes illustre par l'image une chanson des Tiger Lillies. La musique est lancinante; l'animation inspirée et déclinée sur un mode absurde. Toujours en musique mais beaucoup plus comique, Bill the Barber exploite une veine cartoonesque peu originale mais bien maîtrisée.
Puisqu'on en est à parler d'influence américaine, voyons voir My Date from Hell d'un peu plus près. Et si le diable était un coeur tendre, après tout ? Que comme tout le monde il souffre de solitude et cherche la femme de sa vie ? Mmm, ce diable là a des airs de Shrek. Tout en images de synthèse, il ne dépareillerait pas avec de dernier. C'est à la fois la grande qualité et le grand défaut de ce film : une réalisation somptueuse, mais calquée sur le modèle américain.
Un psychiatre et son patient confrontent leur vision du monde, sans concession. C'est un dialogue de sourds. Qui a tort, ou raison ? La raison du plus fort, la raison du plus fou ? Cette animation 3D en noir et blanc s'appelle Exit.
La palme de l'étrange revient sans conteste à Abigail. Un homme fixe une photo. Sa femme, ou son amante. Son avion en flammes va s'écraser et les autres passagers chantent à tue-tête "He's got the Whole World in his Hands". Il décide alors de prendre les choses en main et s'inscruste en première classe. Le film ressemble à un rêve cauchemardesque, sans cohérence apparente mais s'enchaînant dans une logique bien particulière. Définitivement bizarre !