Dans un futur apocalyptique, la folie des hommes mène à la guerre ultime. Perdus sur un îlot de tranquilité, un robot et un petit garçon coulent des jours heureux en compagnie de l'arbre Mère. Mais le monde en flammes finit par les atteindre, et rien ne sera comme avant.
Tree Robo termine sur une touche optimiste inespérée et peut-être un peu forcée. L'humanité a disparu pour laisser place à la nature... Ce court métrage est bien réalisé et on ressent fortement l'influence de Moon-saeng Kim (les marguerites m'ont mis la puce à l'oreille). Un petit prix, pourquoi pas ?
Dehors Novembre aborde le thème difficile de la maladie en chanson. L'accent québécois prêterait à rire si les paroles n'étaient pas si graves, tragiques et sans espoir. Le clip en marionnettes ne correspond pas vraiment au texte mais il est sans fioritures ni arrondis.
Un éléphant qui fait du trampoline, c'est très visuel et très drôle : 7 tonnes 2. Intermède vite mis de côté pour se lancer dans Un, deux, trois, crépuscule, oeuvre figurative s'il en est à travers l'évocation en trois temps de la vie d'une femme. Joliment réalisé mais trop long à mon goût !
Sur une musique de Hajime Mizoguchi (Escaflowne, Jin Roh), le narrateur déclame un poème de Yeats, He Wishes for the Clothes of Heaven. Les images sont en harmonie avec le texte. Court et joli !
Minotauromaquia, Pablo en el laberinto nous emmène dans le labyrinthe de l'esprit de Picasso. Poursuivi par le mythique minotaure, il rencontre plusieurs de ses tableaux sur sa route, jusqu'à trouver la libération. Réalisé en pâte à modeler, le court est un très bel hommage à l'artiste, bien que la matière impose des contraintes physiques atténuant finalement le côté surréaliste de l'oeuvre. Un futur classique !
L'homme invisible, tout le monde connaît. La femme invisible, par contre, n'existe pas. Ce n'est finalement pas très drôle d'être ignoré de tous ! Look for Me !
Warning, Petroleum Pipeline est un long travelling sur une usine morne et grise, rythmée par une bande-son industrielle et répétitive. Le contraste est donc très violent avec l'évocation de la culture chinoise traditionnelle dans Season and Butterfly. Ce court métrage, réalisé en 3/4 est apaisant et... Zzzzz...
Sans transition, les 300 croquis de The Return of Sergeant Pecker forment un petit conte érotique échappé de la sélection Tutti Frutti autrefois connue sous le nom de Spicy. Ce court a le mérite de réveiller un peu une salle jusque là engourdie !
Doll Face s'est lui plutôt échappé d'Imagina. La mince ligne directrice (une poupée voulant ressembler à une photo sur un écran de télévision) est surtout le prétexte à une démonstration d'images de synthèse et autres retouches numériques.
Petit coup de coeur pour (A Long Day of) Mr Calpaccio. Monsieur Carpaccio a une vie bien réglée : métro, boulot, centre commercial et dodo... Mais cela semble le satisfaire, alors pourquoi s'en faire ? Un style graphique original et une musique rythmée font de ce métrage réglé comme du papier à musique un petit régal !
1 De Eloïse -
Bon, eh bien nous partageons le même coup de coeur, je n'y reviens pas.
J'ai très envie de défendre 1, 2, 3, crépuscule, plutôt hué dans la salle (plus un voisin particulièrement bavard et mécontent). Bon d'accord, des éléments de base me font chavirer quoiqu'il arrive : du Stravinsky, des partitions... Ca aurait presque pu s'appeler symphonie pour femme majeure. Mais les incursions musicales s'arrêtent là pour laisser place à l'interprétation des images. Allez, je vous dis tout : j'y ai vu une femme enceinte, en trois tableaux, avec une forte symbolique. De la couleur rouge sang sur son ventre, sa poitrine. Le crépuscule serait la naissance, car un peu de cette femme meurt à la naissance de son bébé. Non non, je n'ai pas bu de Margarita !
Ah, et puis je vais faire ma lectrice contrariée : l'éléphant fait plutôt du trampoline me semble-t'il...
2 De Cèbe -
Une faute d'ortographe ? Où ça ? :P
Bien vu pour 1, 2, 3, Crépuscule ! La margarita empêche de dormir mais obscurcit l'esprit !
3 De Pépita -
Bien, maintenant que j'ai vu les CM dont il est question, ça va être plus facile de participer! Au passage j'aime bien la nouvelle version de ton site, le côté interactif me plait.
J'ai trouvé 7 tonnes 2 vraiment sympa, si ce n'est que la conclusion (ou plutot la non-conclusion) du film est un peu decevante à mon gout. La chute de l'histoire que l'on aurait pu attendre afin de rester sur un sourire est absente, et du coup on voit plus la performance technique que le fond scénaristique. Enfin, ce n'est que mon avis et je reste sur un très bon souvenir.
Pour 1,2,3 crépuscule, ma foi, je reste clouée sur ma chaise par le commentaire d'Elo. Franchement, comme la plupart des gens, j'ai décroché à la première minute, sans doute à cause du coté graphique et esthétique auquel je n'étais pas sensible. La musique était vraiment belle, certes, mais n'a pas réussi pour moi a rattraper l'orgie visuelle. Mais je reste admirative devant ta clairvoyance... même si cela ne suffit pas à me donner envie de revoir ce film pour voir ce que tu as vu!
Sinon, j'ai découvert le poème de Yeats (merci d'avoir mis la référence, je vais me plonger dedans), et j'ai été assez sensible à Season and Butterfly. Je m'attendais par contre à quelque chose de plus drôle dans Look for me, mais finalement la justesse de l'histoire me fait comprendre que l'invisibilité, c'est très surfait. La liberté qu'elle permet ne compensera jamais la solitude qu'elle engendre.
Bien sur ce, heureusement pour vous, une longue journee de travail suivie d'un trajet en plein cagnard a été la cause d'un endomissement involontaire pour quelques autres CM, alors je ne peux pas trop en rajouter à un commentaire déjà fort long. Enfin, si, je suis sure que je pourrais quand meme. Je ne dormais que d'un oeil. ;-)