Meeting Me est dessiné au crayon à papier, sans ajout de couleurs ni de traits superflus. On y suit une petite fille à la découverte du monde et qui change de forme à chacune de ses rencontres: un oiseau, une chenille, un pré... Tendre et rafraichissant.
L'histoire de Fluffy est plutôt quelconque et dégouline un peu de bons sentiments, mais l'intérêt de ce court métrage est de proposer une animation de marionnettes en laine lui donnant un aspect chaud et doux.
Walking in the Rainy Day me plaisait déjà dans l'Officiel et justifiait à lui seul ma présence dans cette salle alors que j'aurais sans doute été mieux dans mon lit. La petite Bo a cassé son parapluie et est maintenant bien embêtée ! Elle repart chez elle une fois ses amies parties de l'école. Elle attend la fin de l'averse sous un grand arbre, en compagnie d'une grenouille dansante. L'hommage à Totoro est manifeste, surtout dans la scène que je viens de décrire, mais Walking in the Rainy Day a une grâce enfantine qui lui est propre. Mon coup de coeur étudiant pour l'instant (et un grand prix en perspective).
Loin de la poésie des films précédents, Astronauts est une belle trouvaille humoristique sur la cohabitation en général et la survie dans l'espace en particulier. La farce tourne rapidement à la catastrophe mais tout ici est fait pour de rire !
Bouts en train enfin est la bonne surprise de la séance. Qui n'a jamais expérimenté la joie du train qui s'arrête en milieu de voie sans explication ? Le wagon alors prend vie, et les langues se délient en chanson !
1 De Eloïse -
Cochavim (étoiles) fait aussi dans le poétique : lorsque cette vieille dame meurt, elle découvre depuis le ciel un moyen très original de se réincarner en étoile. Les filles, si votre grand-mère essaye de vous convertir aux joies du tricotage, ce n'est pas innocent...
Et Kelle Kello Kihlatta nous montre le père noël sous un nouveau jour... Les accidents de la route, ça lui arrive aussi. Ce film m'a énormément plu et fait frissoné car il s'attaque à une de mes idoles (après Warhol, Björk, Lichtenstein, Satie et quelques autres...). Alors évidemment, j'idéalise le père noël, je suis sage toute l'année, et je découvre ici qu'il est faillible... tout ça dans le drame ambiant, la neige tâchée de sang et une vieille cabane qui couine.
2 De Eloïse -
Et le plus touchant avec Fluffy, c'est la réalisatrice : sa présentation sur scène, ses habits et ses cheveux élégamment apprêtés et son sourire affiché. Elle ressemblerait presque à son héroïne de laine.