Après le générique officiel et celui des Gobelins (je compte réserver un billet à ce sujet), la séance commence en douceur avec Planet Sketch, co-produit semble t'il par Aardman. L'émission consiste en une succession de gags qui vont de très à pas drôles, et l'ensemble ressemble un peu à un vidéo gag animé.
Kaisa & Harax est une série suédoise atypique qui apporte un peu de fraicheur dans notre théâtre surchauffé. Une renarde et un robot habitent dans une caravane au milieu de nulle part. Harax (le robot, donc) doit installer un tableau sur une des parois de la caravane, mais il semble avoir quelques problèmes à enfoncer le clou. Ca arrive même aux meilleurs ! Il est difficile de se faire une idée sur l'univers du dessin animé en seulement 2 minutes 30, mais il semble original et drôle.
Bernard "Learning to Fly" est un rescapé du festival des très courts de l'an dernier. L'histoire de l'ours qui voulait voler met un peu de temps à décoller mais la chute est grandiose (et un peu piquante aussi).
Shuriken School suit les aventures trépidantes d'Eizan et de ses amis durant leur première année dans une école de ninjas. Eizan égare volontairement son cartable afin d'échapper à un exposé non préparé et raconte qu'il a été attaqué par un trio de catchmen mexicains. S'en suit un imbroglio bien ficelé qui aboutit à l'abordage furtif d'un vieux paquebot un peu miteux. L'épisode est bien écrit et on s'amuse à suivre les tribulations de notre groupe de jeunes ninjas. Xilam lorgne à nouveau sur un style empruntant beaucoup à l'animé: c'est dans l'air du temps !
Les choses se gâtent dans __Skyland, "L'Aube d'un Nouveau Jour". La scène d'introduction est superbement réalisée à travers un vol de mouettes qui traversent un banc de nuages et nous font découvrir un monde aérien bucolique et tranquille. Enfin, tout au moins jusqu'à l'arrivée de deux jeunes garçons qui font une course de speeders (motos volantes) dont l'issue est sans surprise. Surviennent alors des vaisseaux de la Sphère (navettes impériales) venues réclamer une dîme à la mère de notre héros. La situation dégénère bien vite et elle est obligée de faire étalage de ses pouvoirs en pulvérisant un petit bataillon de robots (en utilisant la Force). Notre héros prend la fuite avec sa jeune soeur (qui ne s'appelle pas Leïa) non sans se demander où peut bien être son père. Pendant ce temps, la mère restée sur place pour se sacrifier lâche le morceau bêtement en la présence du grand méchant de service qui a tout renié pour le pouvoir. (et ils se connaissent bien en plus. Dites bonjour à Papa Vador !)
Vous aurez compris, le scénario a été mille fois vu et lu, et les inspirations sont tellement poussées que j'hésite à employer le terme de plagiat. Star Wars, Dune, Le Chateau dans le Ciel remix 2006, en somme. La réalisation oscille entre le très bon pour les scènes de vol et le tout juste correct dans les scènes intimistes. Le Motion Capture ne fait pas de miracle, et les yeux des personnages sont désespérement vides. Déçu.
Oban Star-Racers s'en sort mieux. Là encore, l'histoire est ultra-convenue et calquée sur les courses d'engins volants divers et (a)variés de l'épisode I de la Guerre des Etoiles. En revanche, je n'ai pas pu m'empêcher d'apprécier la musique (Yoko Kanno oblige) et le graphisme. Ce dernier est encore fortement inspiré de l'animation japonaise mais s'en démarque quand même dans le character design. Les personnages n'ont pas de nez ! Dans l'ensemble, la série est donc correcte.
Je ne perds pas de vue que toutes ces séries s'adressent aux plus jeunes, mais je m'attendais tout de même à plus de substance. Attendons de voir la suite !