Hiroshi, petit garçon habitant une grande ville est confié par ses parents à un peintre solitaire amoureux de la montagne. Petit à petit, ils se lient d'amitié tandis qu'Hiroshi découvre la beauté mais aussi la cruauté de la nature. Réalisé en marionnettes, ce récit m'a beaucoup plu ! (pour des raisons évidentes, non ? :P)
Le surréaliste Rabbit remet à jour l'histoire du roi Midas. Deux enfants trouvent une idole dans l'estomac d'un lapin. Cette dernière a le don de transformer les insectes en gemmes d'une grande valeur. Poussés par l'appat du gain, les deux gamins poussent le bouchon un peu loin, jusqu'à ce que la morale de l'histoire les rattrape. Le style mêle personnages dessinés à la manière des publicités dans les années 50 et ajoute une légende explicative à chaque objet présent à l'écran. C'est bizarre, mais ça passe finalement assez bien !
Je passe rapidement sur Flowery (joli tableau animé), Leviathan (j'ai dormi) et Nature Morte (un autre tableau animé, tiens donc) pour m'attarder sur Family Ties, une tranche de vie très britannique animée sur papier. Beryl est obsédée par sa caméra vidéo et tient une sorte de journal intime cinématographique. Tout bascule lorsqu'on lui demande filmer un mariage. Décalé et british à souhait, ce court a réussi à me réveiller, ce qui n'est pas un moindre exploit. Facétie des programmateurs, sans doute ? Le très dérangeant Flesh succède à une adaptation disneyenne de La Petite Fille aux Allumettes.
Mon premier est un clip ultra violent reprenant les événements du 11 septembre en y ajoutant une touche pornographique. Malheureusement, à cette heure-ci mon esprit est désespérement obtus et je n'arrive pas vraiment à voir le rapport. Mon second reprend le style Disney des récents Mulan ou Lilo & Stitch. Classique, très bien réalisé mais pas du tout audacieux, ce court rend un hommage un peu pâle au classique d'Andersen.
Nous terminons la séance sur Mr Happy, un homme qui proclame la fin du monde et qui pourrait bien rater sa propre fin. Rideau, dodo !
1 De TomBo -
Merci pour cette analyse.
Tu as oublié "L'uomo del meteo" : c'est l'histoire d'un homme qui travaille dans une fabrique de nuages ; un nuage qui a le vertige échappe à sa surveillance et notre homme devra la récupérer. "Dans le style de l'Amérique des années 50", l'animation navique selon les scénes entre 2D et 3D, avec des photos découpées pour les têtes des personnages humains. Classique et gentil ... mais je suis un peu resté sur ma faim !
2 De TomBo -
Je n'ai pas dormi pendant "Leviathan", mais je ne peux pas rajouter grand chose ! A part les oiseaux à la fin je n'ai pas réussi à saisir de message ...
3 De Eloïse -
Si je peux ajouter, sur Rabbit (mon gros coup de coeur) : le style me faisait plus l'effet d'un livre pour enfants, apprendre à lire avec Yves et Martine. Sauf que les gentils bambins (plutôt américains, sauce Lichtenstein) sont d'affreux enfants terribles ! Ouh la la ! Je me lance dans des raccourcis ?! The cat is in the house.
Après l'enfantin Rabbit, j'ai été séduite par l'adulte Flesh. En fait, peu importe l'âge, je crois que tout ce qui est cruel me séduit... 11 septembre, l'Amérique est blessée dans sa chair. Et s'il n'y avait pas seulement deux tours ? S'il n'y avait pas seulement que du béton ? Le seul passage qui m'ait un peu déçu, c'est celui en "caméra subjective" (allez, vive les digressions), le genre je suis dans l'événement et je sors ma caméra dans l'épais nuage de poussière, alors que justement, dans ce film, il n'y a pas âme qui vive (les architectures suffisent...).