11h00. La stratégie qui consiste à se pointer juste avant la séance de 10h30 et accessoirement après que la foule n'a pas fonctionné exactement comme prévu. Bon, de toute façon, obtenir des places pour le médiatisé et mono-programmé Wonderful Days tenait de la gageure, à moins peut-être de se camoufler en carotte à l'intérieur du théâtre en attendant l'ouverture. Il y aura donc bataille cet après-midi!
TV 2
La musique atmosphérique des Cités d'Or nous accueille, et quelques minutes plus tard voilà qu'une charmante lapine déambule sur la scène. Ca promet! A dire vrai, le programme de télévision n'est pas formidable mais cela vient sans doute du fait qu'il est destiné aux jeunes enfants et qu'il n'y a rien, vraiment rien, pour les grands que nous sommes. Il reste Pat & Stanley, une compilation de gags visuels assez réussis par Pierre Coffin (le responsable des pubs Dédé à gratter and co) et Merlin contre le Père Noël qui part du constat original qu'un jour, Merlin et le père Noël ont eu sept ans. Et que de surcroit, à cet âge là on a du mal à maîtriser ses pouvoirs, ce qui vaut à notre futur barbu d'être métamorphosé en ogre. Pas mal, pas mal!
Wonderful Days
Après une petite séance de camping devant la billeterie, je récupère les contremarques qui nous permettent, enfin, d'entrer dans le théâtre des opérations. Sur place, il fait nuit noire mais aussi nettement plus frais qu'à l'extérieur et Serge nous prépare déjà son discours. Contrairement à ce que je pensais, le réalisateur du film est présent et nous gratifie de quelques mots. Les Coréens sont vraiment venus en force! Tout comme Empress Chung, Wonderful Days a passé sept ans en gestation et il paraît que l'aboutissement en vaut la peine.
Autant le dire honnêtement, je m'attendais à un mauvais film, au vu des diverses critiques (internet et tv) que j'ai pu rassembler. Il n'en est rien! Sans être le film de l'année, Wonderful Days s'en sort avec les honneurs: action quasiment sans temps mort, mise en scène efficace quoique un peu à l'épate par moments, et puis tout simplement on prend du plaisir à voir ce dessin animé. Ceux qui aiment l'action seront servis, et je les invite à découvrir Wonderful Days au cinéma le 16 juin.
Oseam
J'ai placé beaucoup d'attente dans Oseam, le considérant comme un successeur potentiel à Mari Iyagi. Reste à savoir si c'était déplacé ou pas... (Suspense!)
Wilson, cinq ans, pense que sa mère est vivante et l'attend quelque
part, dans un endroit merveilleux. Gami, sa soeur aveugle prend soin
de lui mais n'ose lui avouer la vérité. Au cours de leur errance, les
deux enfants trouvent refuse dans un temple bouddhiste. Wilson apprend
que là-haut, dans la montagne, il existe un endroit où tous les voeux
deviennent réalité...
Selon monsieur SUNG Baek-yeop, qui a bien voulu nous présenter son film, Oseam est un beau conte pour adultes qui n'a pas une grande envergure mais qui se regarde avec le coeur. Un discours simple et humble pour un film qui ne l'est pas moins. Alors oui, Oseam est mon favori pour le Grand Prix de cette année!
CM 2
Get in the Car se présente lui-même comme un récit autobiographique, ou l'enfer de partir en vacances avec ses enfants. Très vrai et humoristique, mais de facture finalement classique! Je ne vais pas non plus m'appesantir sur Cai Wai, qui présente la caractéristique étonnante d'être entièrement réalisé en gravure sur bois. Un vrai tour de force! Malheureusement, je n'ai strictement compris ni à l'histoire, ni même à ce qui se passait à l'écran.
Un faux air de Sempé dans La Chanson du Pharmacien, une chanson illustrée et vraiment très drôle. La fille s'est blessée en coupant son pain: elle accourut chez le pharmacien qui venait d'être assassiné. Que croyez-vous qu'il advint? La morale de cette histoire, c'est qu'il vaut mieux éviter d'être distrait à l'heure du repas!
Une histoire d'amour désespérée dans un monde noir, blanc et froid dans Jojo in the Stars. Avec une esthétique extrêmement léchée et une atmosphère à la Tim Burton, ce court-métrage a toutes les chances de remporter les suffrages...